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Caroline Piette

Psychologue clinicienne agréée
Psychothérapeute

La pleine conscience, quel est son intérêt en psychothérapie ?

​La pleine conscience a pour but de vous aider à atteindre un état de conscience de vos perceptions, de vos émotions et vos comportements afin de ne plus fonctionner en « pilote automatique ». Elle n’a pas pour but de vous permettre de les évaluer mais bien de les identifier et de les observer. Kabat-Zinn explique la pleine conscience comme résultant du fait de porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans se juger, sur l’expérience qui se déploie moment après moment.

Les processus de la pleine conscience en thérapie

La pleine conscience est utilisée en thérapie afin de faciliter le changement. En effet, cet état favorise cinq processus de changement :

  • l’exposition: lorsqu’elle est réalisée de manière prolongée, elle produit un état d’habituation. Ainsi, si vous êtes anxieux à l’idée de devoir accomplir une tâche, l’exposition progressive à celle-ci va diminuer le stress qui y est associé;
  • l’acceptation: la pleine conscience permet de vivre l’expérience dans sa globalité, c’est-à-dire que les éléments agréables et désagréables seront vécus dans un état d’ouverture active à l’expérience;
  • la gestion de soi et la compassion pour soi: en vivant les expériences - douloureuses ou plaisantes - dans la bienveillance de soi, la manière d’entrer en contact avec soi-même s’en trouve modifiée;
  • les changements cognitifs: en focalisant intentionnellement son attention, nous développons de la flexibilité attentionnelle. Cela signifie que nous sommes capables de prendre le recul nécessaire pour détacher et reposer notre attention de manière consciente et flexible en fonction de nos besoins. Cette prise de recul permet de percevoir d’autres aspects de l’expérience émotionnelle et ainsi, de changer notre interprétation de celle-ci.
  • la relaxation / la régulation émotionnelle: en prenant ce recul, nous nous offrons un espace de liberté pour décider si nous voulons agir ou non à cette situation.

Les objectifs thérapeutiques

La pleine conscience permet de répondre à divers objectifs thérapeutiques:

  • la conscience intéroceptive: développer la capacité à focaliser son attention sur des faits et sensations précis.
  • la défusion cognitive et le réentrainement attentionnel: tenter d’être moins distrait par nos pensées automatiques qui sont généralement négatives. En augmentant la flexibilité de notre attention, nous pourrons orienter notre attention vers des stimulations et des faits positifs.
  • les attitudes de non-jugement et d’acceptation: développer notre bienveillance envers soi et envers les autres en tenant compte que nous ne savons pas tout gérer ou changer. Apprendre à lâcher prise en focalisation notre attention sur l’expérience qui est en train de se dérouler au présent.

En développant une attitude d’acceptation de nos expériences négatives, nous pouvons arrêter de lutter contre celles-ci et ouvrir notre champ de vision à d’autres expériences. Cela nous permet d’acquérir de nouvelles ressources pour ajuster notre comportement.

Dans quel cas utilisons-nous la pleine conscience en thérapie ?

Indications

  • Les états anxieux
  • Les douleurs chroniques
  • Les états dépressifs récurrents
  • Les réactions anxiodépressives en lien avec une maladie chronique
  • Les abus de substances
  • Les troubles alimentaires
  • Les difficultés conjugales ou sexuelles
  • Les troubles de l’humeur
  • Les accès de colère
  • Le perfectionnisme

Contre-indications

  • La dépression en phase aiguë
  • Les troubles de l’attention
  • Les traumatismes
  • Les attaques de panique récurrentes
  • Les troubles psychotiques (hallucinations/délires)

Les effets de la pleine conscience ?

La pleine conscience entraine de nombreux effets positifs chez les personnes qui pratiquent celle-ci:

  • diminution du niveau de stress chez des patients souffrant de maladies chroniques,
  • amélioration de l’évaluation de la douleur et des symptômes psychologiques liées à la maladie,
  • amélioration des capacités de communication,
  • amélioration de l’estime de soi,
  • diminution de risques des rechutes dépressives,
  • amélioration de la gestion de l’anxiété et diminution des ruminations mentales,
  • diminution des difficultés liées au sommeil,
  • amélioration de la gestion émotionnelle.
Caroline Piette

Caroline Piette

Psychologue clinicienne